Sem Suhner: l'entreprise de la honte (voir le visage de la honte dans le message suivant)
Comment on impose à des salariés français des salaires roumains
Contrats de travail chaotiques, droits sociaux limités, salaires de misère... voilà ce que l’on offre comme reclassement aux employés de cette PME de la métallurgie. Inqualifiable !
Par Perrine Cherchève
Appelons-la « X » pour respecter son anonymat. X doit expressément rester incognito car le document qu’elle a fait discrètement parvenir à la rédaction de Marianne est une bombe sociale... Cette salariée d’une PME de la métallurgie, qui comptait 41 salariés en mars 2004 et fabrique des transformateurs de tension à Schirmeck (Bas-Rhin) s’est vu proposer, après quelque trente ans de maison, un reclassement en Roumanie, moyennant une rémunération de.... 110 euros brut mensuels pour 40 heures par semaine ! Inqualifiable. Sauf qu’au demeurant cette proposition humiliante n’est pas hors la loi. Selon un spécialiste du droit social, l’entreprise s’est pliée à la réglementation en offrant à X, licenciée, une alternative : rejoindre une nouvelle équipe, ultracompétitive dans les Carpates, plutôt que d’aller pointer à l’ANPE ! « Il n’y a rien d’illégal à ce que cette personne travaille dans ce pays. Elle est considérée comme travailleur étranger. On lui propose un poste dans une société roumaine comme si elle était roumaine », explique cet expert qui reconnaît néanmoins que cette affaire « scandaleuse » est une première, à ne pas classer sans suite dans les annales de l’inspection du travail...
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